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Le rotary invite Marie Poureyron : conférence ” Google est-il Big Brother? “

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D’autant que ma mémoire me le permet, les ordinateurs de mon enfance n’avaient rien de comparable à ceux d’aujourd’hui. Comme de nombreuses personnes de ma génération, je suis née et j’ai grandie en suivant les évolutions de l’ordinateur. D’ailleurs, mon père ne disait pas ordinateur au tout début de la saga mais « computer ». Déjà les anglicismes faisaient partie de notre langage. Pour la petite histoire, ou pour rafraîchir la mémoire de ceux et celles qui le sauraient déjà, le mot américain de « computer » trouve son origine dans le Larousse.

La machine s’est faite appelée « ordinateur » grâce à un ingénieur d’IBM et à un professeur de lettres à la Sorbonne. Mais c’est en Allemagne que le mot « informatique » naît pour la première fois en 1957 avant d’être repris chez nous. Je fais partie de cette génération donc pour qui les informaticiens on déployés leur savoir faisant des 0 et des 1, un objet fonctionnel, beaucoup plus fonctionnel et complet. Pour resituer, j’ai eu la chance de connaître PACMAN et le minitel !! Il y eu aussi le mot « cybernétique » qui présente alors l’ordinateur comme un ersatz de cerveau humain. Heureusement, la complexité du cerveau humain (à ce jour, pas totalement identifiée) ne peut être recréée artificiellement, l’ordinateur ne peut s’y substituer. Du coup, les termes « d’intelligence artificielle » et de « cybernétique » apparaissent. Ils ne survivront essentiellement que fictivement dans les comics et dans les films.

L’informatique d’hier était différente. Je me rappelle le samedi, quand j’accompagnai mon père à son bureau. Le bâtiment était quelconque et en fait il ne m’a pas marqué tant il était d’une architecture des plus simples. Ce que je me souviens en détail et qui m’a marquée, c’est cette immense salle des machines avec des ordinateurs tout droit sortis d’un film de science-fiction. L’usage réduit de l’ordinateur à des logarithmes a donné places à une autre génération. Aujourd’hui, je n’ai pas quitté ce monde, difficile d’ailleurs de s’en passer sans passer pour un hasbeen ou être marge de la société. Mon compagnon, véritable geek, s’est doté de la technologie la plus avancée.

L’usage qu’il a de l’ordinateur et de ses autres gadgets diversifié : Internet, Facebook, Youtube, Instagram … il reste connecté au monde en permanence. Je le reconnais, de nombreuses applications me rendent la vie plus agréable. Dans cet univers tumultueux, en perpétuelle recherche d’innovation, la machine semble vouloir se substituer à l’Homme, les dérives sont donc importantes. Tout naturellement donc, il m’initie à ce monde.

Malgré une enfance prédestinée, je n’ai eu mon premier ordinateur qu’en 2006 ! Je découvre, rédécouvre donc ce monde. Rien de tel donc à ce qu’il me parle d’une conférence sur l’informatique. Lui qui veut me faire connaître son univers et faire en sorte que le retard prit s’amenuise (en effet, la génération des années 2000 utilise sans le moindre effort cet outil et ce, sous tous ses aspects).

On décide donc de se rendre en amoureux à une conférence à laquelle nous avons été chaleureux conviés.

Acte peu délicat quand on sait qu’elle est animée par l’une des meilleures consultantes en référencement du moment : Marie Poureyron. Le jeudi 18 mai à 19h30 à l’Hôtel Avangani de Cannes, le Rotary Club de Cannes-Le Cannet y organisait une conférence avec Marie Poureyron « Google est-il Big Brother ? ». Retour sur cette conférence enrichissante.

Pour celles et ceux qui ne connaisse pas Marie Poureyron, je vous laisse le soin de la découvrir au travers d’une interview posté par Alexandra Martin le 29 avril 2013 en attendant que j’ai la chance d’en faire une : http://www.miss-seo-girl.com/interview-marie-pourreyron-mar1e/.

Revenons à l’essentiel : la conférence « Google est-il Big Brother ? ».

Je vous laisse juge de vous faire votre propre opinion. Dans tous les cas, nous ne pouvons plus reculer, juste faire attention ! Pour cela, il vous faudra attendre encore un peu … pour la totalité. Mes petites cellules grises comme aimait à le dire Poirot, sont parfois sollicités ailleurs. Ci-après les 30 premières minutes (durée totale 60 minutes) :

« Google, le moteur de recherche. Je ne sais pas du tout quel est le niveau de connaissance de chacun. A mon avis, il est très variable, varié. Voilà c’est ce que m’a dit Claude, je me suis dit qu’on allait peut être orienté la chose différemment. Je sais que Maxime est quand même à un niveau très avancé, les jeunes sont peut être un peu plus dégourdi parce que c’est quelque chose qu’ils doivent utiliser et voilà. Bon.

En un mot, un moteur de recherche ça fonctionne assez simplement. En gros c’est un robot qui va explorer les pages d’un site, qui va extraire le contenu, le texte. Et à partir de ce moment là, va se dire que ça traite d’automobile, ça traite de piscine, ça traite de location, ça traite de vacances. Et en fonction de ça, avec un algorithme plus ou moins développé va identifier le contenu et le faire ressortir par des mots-clés dans Google. Donc le robot, c’est tout bête, c’est un robot qui explore les pages, qui suit les liens et qui va de page en page enregistrer le contenu de ce qui se dit sur les pages internet. A partir de là, Google sait ce qui est publié sur Internet, à partir de là il sait beaucoup de choses.

Donc on va retracer l’histoire de Google et vous allez voir que Google a prit une importance énorme dans nos vies.

google a ce debut

Ça c’est la première page de Google qui a été réalisée en 1997 par deux étudiants de Sandford, Larry Page et Sergey Brin, dans un garage comme on voit qu’il est de tradition outre-Atlantique. C’était fait comme ça au début. Ils annonçaient environ 25 millions de pages au départ, ce qui peut paraître énorme, mais à l’échelle du Web c’est rien du tout. Tout a commencé comme ça.

En fait, ils se sont basés sur une idée très simple, qui va peut être parlé au médecin ici présent, c’est qu’il y avait des moteurs de recherche, comment ils faisaient pour savoir que telle page parlait mieux d’un sujet plutôt qu’une autre ? Il suffisait de mettre des mots clés dans certains endroits de la page, qui s’appellent des métas, et donc on disait que cette page elle parle de location à Cannes, c’est avec une piscine, proche de la mer, pour trois personnes et on arrivait à qualifier la page à partir de ces mots clés.

Et c’était tellement facile de tricher. On pouvait mettre n’importe quoi. Il y a d’ailleurs l’exemple de Madame de Panafieu qui était une femme politique qui avait voulu avoir plein de trafic sur son site internet et dans ses mots clés avait mit Pamela Anderson. Et donc effectivement, il y avait eu beaucoup de trafic sur son site Web, puisqu’elle ressortait quand on notait Pamela Anderson, on voyait le site de Françoise de Panafieu. Les gens qui arrivaient là étaient assez déçus quand même, on peut le dire. A partir de ce moment-là, les deux créateurs de Google se sont dits que ce n’est pas pertinent, ce n’est absolument pas pertinent ces mots clés.

A partir du moment où tout le monde met ce qu’il veut, ce n’est pas pertinent. On va se baser sur un autre critère. Cet autre critère, c’est le lien. Donc le lien, c’est là où j’en vient justement à la médecine, aux publications qui sont faites par les médecins, qui recommandent d’autres publications. Donc, à partir du moment où une publication est très recommandée par d’autres, cette publication fait foi, elle a plus de valeur que celle qui n’est pas recommandé. Ils sont parti sur l’idée de se dire, un site qui va obtenir plus de liens depuis d’autres pages va avoir plus d’importance, va apparaître en haut du classement par rapport à un autre site qui n’est pas recommandé, qui n’a pas de liens. Un lien c’est je parle de mes vacances, j’étais dans une superbe location saisonnière à Cannes, et je fais un lien vers la page qui présente la location saisonnière à Cannes.

Ce lien a de la valeur. Plus on a de liens vers une page, plus la page remonte ; ça c’était révolutionnaire, c’était une sorte de vote, une sorte d’adhésion du public envers les sites. Cette approche justement a permis à Google d’avoir des résultats bien plus pertinent que tous les autres moteurs de recherche.

A l’époque, il y en avait beaucoup, en 98-99, il y avait beaucoup de moteurs de recherche. Maintenant, si je vous dit combien de moteur de recherche vous connaissez, vous allez m’en citer éventuellement 2, 3. Et combien en utilisez-vous vraiment ? 1, c’est GOOGLE. C’est parce que GOOGLE apporte les résultats les plus pertinents. C’est quand même la démonstration écrasante qu’ils ont réussi leur pari d’apporter les résultats pertinents.

A partir de ce moment-là, GOOGLE sait ce que nous cherchons, puisque nous l’utilisons, nous rentrons des mots-clés, nous cherchons des choses, des pages et à partir de là donc le moteur construit la base de données de nos attentions. On va voir par la suite que c’est important. Qu’est ce que nous cherchons, qu’est ce que nous voulons, qu’est ce que nous voulons, qu’est ce que nous voulons acheter, où est-ce que nous voulons partir en vacances, quels sont nos centres d’intérêt, pour lui ça a beaucoup d’importance. En 99-98, on disait oui bon. Mais vous allez voir par la suite que ça a prit une dimension plus importante.

On va continuer l’histoire. En 2000, ils se sont posés la question de savoir comment monétiser, comment gagner leur vie avec un moteur de recherche. Le problème c’est qu’un moteur de recherche ça consomme beaucoup de ressources, il faut beaucoup de machines. Ils étaient partis sur l’idée qu’une grosse machine pour indexer le web ça coûtait plus cher que si on en prenait 5. Donc on va en prendre 5, qui finalement si on additionne la puissance on va obtenir la même puissance qu’une grosse machine. Donc il avait mis 5 petits serveurs.

Cette idée là, elle a perdurée. C’est comme cela que se fait l’indexation du web. Ils ont beaucoup, énormément, de serveurs éparpillés partout dans le monde qui explore le web. Et ça coûte cher, ça coûte très cher. Surtout dans ces années-là, ça coûtait encore plus cher que maintenant. Et donc ils ont dit « on va monétiser », « on va lancer notre régie publicitaire ». Puisque c’était les seuls à l’époque qui n’avait qu’un champ de recherche sur internet. Ils ont lancé Google Adwords. Ce qui était révolutionnaire c’est le fait que cela soit en libre service sur Internet pour les webmasters.

Un webmaster pouvait alors acheter « location saisonnière Cannes » et je vais l’acheter quand je veux et je serai alors bien placé. Les annonces que vous voyez en haut et à droite ce sont des liens qui ont été acheté. C’est pas parce qu’ils sont plus pertinents que les autres, c’est juste parce que les gens qui sont derrière ces sites ont payés plus cher que les autres. Ceux qui sont en dessous ne sont pas forcément plus pertinents sur cette thématique. C’est juste qu’ils ont plus triché pour être là car cela à des retombées financières plus importantes.

C’était un libre-service et une approche qui était assez révolutionnaire. A cet instant, Google sait ce que les webmasters vendent puisqu’ils vont acheter des mots clés dans la thématique. Il sait donc exactement ce que nous cherchons mais sait aussi ce que nous vendons et surtout le prix que l’on ait prêt à payer. Il sait que le rachat de crédit va être une thématique très importante, que tout le monde se bat pour acheter ce mot clé. Du coup, si certain sont prêt à le payer très cher, c’est que cela doit être rentable. Donc là, il affine sa connaissance de ce que nous voulons, nous cherchons, nous vendons en tant que professionnel.

En 2001, ça commence à prendre de l’ampleur. Vous voyez, 3 milliards de documents indexés avec une petite nouveauté : il indexe les images maintenant. Avant ce n’était pas jouable. Maintenant, il y a de la recherche par image. Donc là, cela s’affine, il à racheté Usenet qui est un forum de discussion. A l’époque, il y avait 500 millions de conversations sur le web qu’il a indexé. Il sait aussi quels sont nos sujets de conversations, de quoi nous parlons entre nous. Et un moteur de recherche disponible en 26 langues, ce qui n’est pas rien. Il commence dès lors à affiner ce que nous voulons dans chaque pays puisque nous ne voulons pas les mêmes choses dans chaque pays. Vous vous doutez bien que l’on ne recherche pas les mêmes choses ici et aux Etats-Unis.

Google actualité en 2002. J’ai fait une capture d’écran aujourd’hui. Là, on constate que Google indexe les titres des journaux en ligne. Là aussi, c’est une révolution parce qu’il a plus de 400 sources d’actualité en 2002. C’est pas rien, il sait à ce moment ce qui fait l’actualité, les points chauds etc. Donc il connaît ce que nous vendons, ce que nous cherchons et il connaît l’actualité.

En 2002, il s’est passé pleins de choses. En cette année là, ils ont modifié Adwords. Ils lui ont donné une autre approche « et si, on faisait un système d’enchères ». C’est-à-dire qu’il ne va pas y avoir un prix bien déterminé pour être bien placé, ce sera celui qui sera prêt à payer le plus cher qui le sera. On ne connaît pas l’enchère de l’autre, mais celui qui est haut placé c’est celui qui est le mieux placé et c’est ce qui prouve que je suis prête à payer 10 euros pour être en haut du résultat. L’un de vous va dire que vous êtes prêt à payer 10 euros et 5 centimes. Du coup, vous allez être devant moi. A partir de ce moment-là, c’est vrai que les webmasters savaient à peu près jusqu’à combien le concurrent payait pour être au-dessus de lui. Il suffisait de cliquer frénétiquement sur les annonces des concurrents pour le savoir, pour leur faire sortir l’argent et se dire qu’on va les ruiner. Sauf que cela ne marche plus comme çà. Vous pourrez le faire une fois mais pas deux. Google sait que vous avez déjà cliqué sur l’annonce.

En 2002, il y a eut aussi un gros partenariat avec AOL. Et çà, c’est un coup de maître. Je ne sais pas si vous vous souvenez à l’époque, on avait toujours des CD AOL dans tous les magazines d’informatique. Alors pour information, dans ces années-là, ils éditaient jusqu’à 3/4 des CD mondiaux avec un essai gratuit. Je ne sais pas comment ils ont réussis à recycler ces CD mais c’était quelque chose. Et donc, AOL était très utilisé à l’époque. En lançant un partenariat, AOL s’est mis à utiliser le moteur de recherche Google, les annonces dans Google. Et pour 34 millions de clients, la pieuvre Google s’est semée un peu partout. Ils ont aussi une approche intéressante pour les ingénieurs qui travaillent chez Google, ils leur ont donné un jour par semaine qu’ils allaient garder pour eux, pour les laisser travailler sur un projet qui leurs plaisent et lancer un produit qui leur semblent innovant. Par la suite, beaucoup de projets sont sortis du laboratoire de Google et qui sont simplement issus de l’idée d’un ingénieur ou d’un technicien qui travaillait chez Google comme le fameux Gmail qui est la messagerie, c’est issu du Google lab. Cette approche de management était aussi innovante.

2003, ils ont racheté Blogger est un système qui permet de créer facilement et rapidement son blog. Là Google, permet à tout à chacun de parler de ses passions. Cela leur permet aussi d’affiner leur connaissance qu’ils ont de nous. 2003, cela a fait la fortune de certains webmaster, ils ont lancé AdSense. Cela permet à tout webmaster qui possède un site internet de prendre les annonces Adwords et de les mettre sur son site. C’est très intelligent. Je vais parler, par exemple, d’huiles essentielles sur mon site et juste avec un petit code, c’est très technique mais très simple, et hop les annonces qui vont apparaître vont parler d’huiles essentielles et dès qu’un utilisateur va cliquer dessus, je vais gagner quelques centimes. Quand on a un site à fort trafic, quand on est sur une thématique où les webmasters sont prêt à payer très cher, je vous assure que l’on peut gagner bien sa vie. A cette époque, les gens ne faisaient pas encore la différence entre un lien commercial qui était acheté et un résultat naturel ; ne comprenait quand il cliquait sur une publicité qu’il tombait sur le lien du site. Pour peu qu’on les harmonise, qu’on utilise les mêmes couleurs, qu’on les fonde dans le contenu, cela passait inaperçu.

En 2003, certains webmasters ont pu payer leur maison à cette époque. Ca a représenté des fortunes. Moi j’ai connu des gens qui gagnaient jusqu’à 3000 euros par jour. Ils ont monté quelques sites, qui ont fait beaucoup de trafic parce qu’ils étaient bien placés dans Google, ils ont mis ces petites annonces et tout le monde cliquait dessus et après ils allaient à la plage pendant que l’argent rentrait. C’était fabuleux. Moi je me suis moins bien dérouillés qu’eu malheureusement. Je n’ai pas gagnée ces sommes là, mais c’est vrai qu’à une certaine époque je gagnai bien ma vie avec quelques sites bien montés et c’était génial. Mais cela n’a pas duré. Ces fameux AdSense, là je suis sur doctissimo, vous voyez maintenant ils sont entourés en rouge. Quand vous cliquez dessus, Doctissimo va récupérer quelques centimes. Et c’est très conceptualisé, car là je suis sur un article pour dormir et là j’ai « problème de sommeil, valériane bio ». On est toujours dans la thématique et çà marche toujours très très très bien. La pertinence, toujours la pertinence. C’est cela qui est important pour Google, c’est offrir de la pertinence. Google sait maintenant combien je gagne, il sait même combien je gagne par jour.

En 2003, Larry Page co-fondateur de Google a dit ça « on peut imaginer un jour que votre cerveau soit renforcé par Google. Par exemple, vous pensez à quelque chose, et votre téléphone cellulaire vous chuchote la réponse dans l’oreille ». En 2003, le Smartphone çà n’existait pas. On avait des téléphones grand comme ça. Imaginez un peu, il a dit ça. Quel est l’usage que vous faite de votre Smartphone aujourd’hui pour ceux qui en ont ? Cela laisse rêveur.

2004, Google lance le premier réseau social. Là il est arrivé trop tôt. Il s’est planté et il n’a pas survécu à Facebook. C’est l’un de ses échecs. Mais il avait lancé Orkut. J’y étais d’ailleurs puisque j’ai fait une impression d’écran. A ce moment, il se pose la question de savoir quel est le cercle de tes amis. Il y a quelque chose à faire. Un peu trop tôt. En même temps, 2004 a été une année faste. Il se lance dans le local. Il se dit que c’est bien de proposer un magasin de chaussures à l’autre bout de la France mais s’il peut nous proposer un magasin de chaussures à côté de chez nous c’est mieux. Il y a peut-être moyen de travailler avec les commerces locaux. Google Local pour illustrer, j’ai cherché un restaurant et j’ai trouvé a à peine 500 mètres de chez moi. Donc là, il renforce la connaissance qu’il a de notre environnement de tous les jours. Il y a aussi Gmail. Alors si vous pensiez que Google ne lisait pas vos méls, c’est raté. Il lit votre courrier bien sûr ! Le lancement de Gmail a été très bien orchestré, ils ont lancé ça un 1er avril.

Personne n’y a cru et c’était accessible au départ uniquement sur recommandation. On avait tous un lot de 10 invitations à distribuer et cette pénurie d’invitation a créée une envie très forte quand ils ont ouvert au grand public. Tout le monde a eu envie de se créer une adresse Gmail. Alors aujourd’hui quand vous créer une adresse Gmail, vous êtes automatiquement sur Google plus, vous êtes fiché, vous avez votre compte Youtube qui est rattaché. Je n’ai pas fait la capture de nos jours, mais maintenant, on a les annonces qui s’affichent à côté de notre courrier et qui sont contextualisés par rapport aux propos que l’on a tenu. C’est affolant. Même si personne ne lit vraiment nos méls, c’est un robot qui parcoure l’ensemble de nos méls.

Donc moi qui suis très parano avec Google, je n’utilise pas Gmail pour mon business. Je ne veux pas qu’il sache ce que je fais.

En 2004, il lance aussi Google Book pour numériser les livres qui a fait grincer des dents et énormément auprès de tous les revendeurs de livres. Ils ont commencés à numériser des livres mais cela ne marchait pas toujours très bien. Vous ne vous demandez jamais pourquoi on vous fait remplir des codes dans Google pour continuer et des fois il y a deux codes en fait ? On vous fait remplir deux codes pour continuer, pour vous inscrire, remplissez le Cap-chat. Google connaît bien ce système, il en propose d’ailleurs 2. Il y en a 1 où il sait exactement ce qu’il y a écrit dessus, et qui va lui permettre de vérifier, et le deuxième il ne sait pas ce qu’il y a écrit dessus mais vous allez lui dire ce qu’il y a dessus. Donc à partir de là ce sont des morceaux de livres en fait que vous l’aidez à déchiffrer. Ca rentre dans la base de données, il numérise ainsi les livres. Donc mine de rien en rentrant le mot de code, vous aidez Google à numériser les livres.

En 2005, il lance Google Map et Google Earth. C’est extra, c’est fantastique. Je suis sûre que tout à chacun à regarder l’adresse de l’un de ses amis pour voir où il habitait et savoir s’il a une piscine, le jardin et s’il a une voiture. On l’a tous fait, moi la première. Par contre, c’est vrai que cela à une pédagogie énorme. J’ai l’un de mes fils qui se passionne pour Google Map, Google Earth et il passe ses heures à explorer différentes régions du monde ; il connaît pleins de trucs en géographie et c’est grâce à ça qu’il a de bonnes notes dans cette matière. Mais cela fait néanmoins peur, de zoomer, de zoomer et de voir des détails comme sa voiture. On peut demander à être flouté mais il faut faire la démarche. A l’époque, à sa sortie, il ne floutait pas les visages non plus. Maintenant il les floute mais il y a quelques fois des ratés.

2005, il lance Google Analytics, solution qui permet de voir qui vient sur notre site internet, d’où ils viennent, les pages regardées. Je vais faire une démonstration. Ca c’est quelque chose qui est assez inconnu du grand public et qui est utilisée par les webmaster, tous les gens qui travaillent sur le net. N’oublie pas que je base la moitié de ma vie professionnelle là-dessus. Et c’est assez génial puisqu’on sait exactement combien on a de visiteurs. Il existait une solution concurrente mais à la différence, Google Analytics sa valeur ajoutée c’est qu’il est gratuit. Tout le monde allez on y va, parce que tous les autres coutaient super cher. Et en plus, celui-ci était mieux. A partir de ce moment là où c’est gratuit sur le net c’est que c’est vous le produit. Tout simplement, à un moment donné, vous allez donner des informations qui pourraient être utiles. Quand vous lâchez votre e-mail pour avoir quelque chose, il est récupéré et c’est comme cela que vous recevez des spams. Rien n’est gratuit sur le web, quand c’est gratuit c’est que c’est vous le produit. Et là, en tant que webmaster, Google sait ce que je vais acheter comme produit, il sait ce qui a de l’importance pour moi, pour mon business, si je monétise avec du ArdSense, et il sait combien je gagne, il connaît mon trafic, là il sait quand même beaucoup de choses sur moi.

En plus, il sait de quoi je parle dans mes courriers de messagerie électronique, ça commence à faire beaucoup. C’est là où on se pose la question « est-ce que Google est-il le Big Brother ? ». Pendant ce temps, 8 milliards d’entrées dans le réseau Google continuent à indexer, indexer.

On est arrivé face à un problème en tant que webmaster. A un moment donné, on essayait de faire indexer son site sur Google en lui donnant l’adresse de notre site, maintenant on essaye de lui interdire d’indexer certaines parties de notre site. Parce que le problème, certains sites ne sont pas très bien protégés et on peut y trouver une mine d’informations, des choses qui ne doivent pas être vues par le grand public. Des choses qui peuvent être très dommageables : création d’une entreprise, factures en ligne d’un e-commerce, les devis, … Avec des opérateurs bien placés, on peut trouver des choses impressionnantes. En plus, on les met toujours au même endroit, du coup, on n’est pas aidé. Avec Google Agenda, il connaît aussi mon emploi du temps. Qu’est-ce que je fais, quand est-ce que je vais à la piscine. Tiens elle va à la piscine, il y a peut-être un intérêt. On va peut-être lui proposer un abonnement à un club de sport. Elle voyage beaucoup, peut-être que je fais lui fournir des horaires d’avion. Elle va chez le médecin … Maintenant dans mon courrier Gmail, je reçois des annonces pour des locations de bennes à ordures. Ca vous fait rire mais c’est inquiétant.

2006, Google sait ce que vous cherchez, quand et il a dit à un moment donné, je vais jouer la transparence parce que je récolte toutes ces données mais je vais en redonner un petit peu. Donc là je vais chercher Cannes et on voit que la recherche sur Cannes, elle a un pic au mois de mai. C’est étonnant ! Alors on peut faire aussi les recherches avec barbecue où on voit aussi les pics. Donc je suis webmaster et c’est très utile pour moi de savoir la saisonnalité, comment je vais m’organiser. Je vais vendre du vin, j’ai tout intérêt à savoir quand est-ce que l’on recherche du beaujolais par exemple. Et aussi le Wind de recherche. Qu’est-ce qui vaut mieux : mer ou piscine ? Je sais que mer est plus recherché que la piscine, donc je vais plutôt mettre mer sur mon site. Ca peut être un arbitrage qui est plus fin que cela. Ca peut être la poussette cannes ou la poussette …

je sais plus j’ai passée l’âge des poussettes. Ca peut être avec le cosy. Bref, on sait exactement, et on peut savoir avec précision quelle thématique il faut que je mette en avant, pour que je m’organise, pour que je créé un site en tant que commerçant qui fonctionne. Là on en ai venu à résonner différemment. C’est-à-dire, qu’est-ce que les gens recherchent dans Google et comment je pourrais leur plaire. C’est plus pareil. Là il est en train de nous façonner un peu notre esprit.

2006, Google rachète Youtube. Tout le monde connaît Youtube, les vidéos en ligne. Donc maintenant, il sait ce que l’on regarde comme vidéo. C’est assez phénoménal, Youtube c’est le premier moteur de recherche après Google. C’est énorme. C’est une acquisition qui n’est pas anodine.

2008, Google lance Street View. C’est extra. Vous avez peut-être eu l’opportunité de voir cette voiture qui passe avec des grosses caméras partout sur le toit. Au début, ce n’était qu’au Etats-Unis, et maintenant c’est un peu partout. Ma rue n’y était pas jusqu’à il y a pas très longtemps. D’ailleurs, j’ai vu ma voiture garée dans la rue. On peut se promener comme ça dans les rues d’une ville que l’on ne connaît pas, simplement en cliquant en avançant. C’est très ludique mais là il sait où vous habitez, il sait ce qu’il y a autour et il peut aussi relier les images d’un commerce avec quelque chose sur le web. Va savoir.

En 2008, il lance aussi un navigateur, chrome qui est peut être utilisé par certains d’entre vous. Il a l’avantage d’être super rapide, très bon. Mais au niveau confidentialité, moi ça me fait peur. Est-ce qu’il enregistre tout ce que je consulte comme sites internet. Oui, il enregistre tout ce que je consulte. La même année, il rachète aussi une régie publicitaire qui s’appelle Double Click. Ce n’est l) pas encore anodin de savoir qu’il rachète comme ça à tout va. Google Chrome niveau confidentialité, je suis quand même frileuse. Je ne préfère pas savoir qu’il connaisse les sites que je regarde parce que je ne veux pas trop lui en dire non plus.

2009, ça y est, Google a comprit que le local avait beaucoup d’importance. Il lance Google Local. Là vous avez la page d’accueil. C’était comme ça a l’époque, mais maintenant c’est beaucoup plus joli et plus sexy. Je recherche « restaurant », je n’ai plus besoin de mettre « restaurant cannes » car il sait où j’habite. Et oui, on est localisé. Cela marche bien, puisque les restaurants qu’il me propose sont en général à moins de 500 mètres de chez moi. C’est de plus en plus localisé, affiné et c’est une richesse. Maintenant Google va démarcher les commerces. Il y a de plus en plus de représentants locaux qui vont aller démarcher les e-commerce pour leur faire payer une visite virtuelle et une mise en avant de leur commerce sur Google Local justement. Apparaître sur la carte cela fonctionne bien. Preuve que la base de données de nos attentions est très fournie, en 2009, il a lancé Google Flu Trends.

C’est-à-dire le suivi de la grippe dans le monde. En fonction du nombre de recherche sur les mots clés afférant à la grippe, puisqu’il les connaît maintenant, il peut savoir que si on recherche en nombre la grippe quelque part dans le monde c’est qu’il y a peut être une épidémie . Il le fait aussi pour les élections. Il est vrai qu’à l’époque on trouvait cela génial. On savait qu’il y avait la grippe en France et un peu moins en Espagne. Et quand on zoom on voit les régions de France. C’est la démonstration qu’il sait beaucoup de choses et qu’il peut les géo localiser.

En 2010, nous y voilà. La fameuse petite phrase qu’il a dite en 2003 « on peut imaginer un jour que votre cerveau soit renforcé par Google. Par exemple, vous pensez à quelque chose, et votre téléphone cellulaire vous chuchote la réponse dans l’oreille ». Google commercialise son Nexus one, qui est un téléphone. Ce n’est pas le téléphone qui a de l’importance. Fourni par HTC il n’est pas pareil que celui d’Apple. Ce qui est important pour Google c’est le système d’exploitation Androïd. Certains d’entre vous ont peut être des Androïds. Tout est intégré, c’est beau. Moi je suis chez Apple, mais ce n’est pas mieux. Là il sait maintenant ce que l’on fait en mobilité. C’est là où le local va avoir de l’importance. Vous êtes devenu mobile avec votre téléphone et c’est là que l’offre mobile qu’il va vous proposer est importante. En 2010, il y a eut beaucoup de projets, beaucoup de services. I

l en met certain à l’écart, il en fusionne d’autres. Le local prend plus d’importance. Il fusionne alors tous ses services locaux et il en fait une belle offre. Google Earth et Google Maps fusionnent aussi. Il lance aussi Google Voice, un concurrent de Skype. Il l’intégre à Gmail, c’est gratuit, qui marche très bien et maintenant intégré à Google Plus. Alors est-ce qu’il nous écoute ? Je sais pas …

En 2010, il nous propose. Vous avez remarqué on commence à chercher quelque chose dans la barre de recherche, on tape un mot, et il nous propose pleins de choses. C’est génial, Quand on est paresseux, on clique facilement sur une entrée. Pour les référenceurs comme moi, c’est une richesse. Parce que j’ai remarquée que si je suis placée dans une des suggestions, je vais avoir beaucoup de trafic. On a remarqué que l’internaute est très paresseux. Il commence à taper 1 ou 2 mots clés puis va cliquer sur une suggestion qui est déjà présélectionnée. Comment ces recherches sont présélectionnées ? Cela a été fait en fonction du nombre de recherches. Il y a beaucoup de personnes qui va chercher Google est-il mon ami. Et à partir de ce moment là, Google va proposer après que l’on est tapé Google : est-il mon ami. Il va donc nous proposer ça comme proposition dans le cadre de notre recherche. Il y a moyen de tricher, de faire rentrer certaines suggestions. On peut toujours tricher avec Google, mais il ne faut pas se faire attrapé parce que la sanction est plutôt lourde. On disparaît du moteur de recherche. C’est la pire sanction, c’est de disparaître de Google.”

la suite et fin prochainement. Barbie vous promet de ne pas vous laisser trop attendre quand même.

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